Suikoden III (PS2)
Développeur : Konami
Éditeur : Konami
Dates de sortie :
Japon : 11 juillet 2002
USA : 22 octobre 2002
Europe : 23 juin 2015 (PlayStation Network)
Bien entendu, vous pourriez vous demander pourquoi j’évoque la saga Suikoden en commençant par le troisième numéro. Eh bien, autant débuter par l’un des moins connus des épisodes canoniques (ne vous en faites pas, nous reviendrons souvent sur la saga Genso Suikoden), histoire de ne pas aller directement vers ceux que vous connaissez forcément.
Jamais sorti en Europe, alors que tous les autres épisodes numérotés sont arrivés chez nous, Suikoden III reste une énigme pour beaucoup (il est sorti en version dématérialisée sur nos stores PlayStation 13 ans plus tard, mais ce n’est pas vraiment la même chose…). Pourtant, il s’agit probablement d’un des meilleurs de la saga.
Ce qui a toujours fait la force de Suikoden, c’est un scénario mêlant à chaque fois la politique et les intrigues entre les – très nombreux – personnages. Eh bien Suiko III n’est pas en reste, loin s’en faut, puisque sa narration est encore plus étoffée, en cela qu’elle met en exergue trois personnages vivant trois scénarios qui finiront par se rejoindre, et finalement gommer le principe manichéen ultra-habituel des J-RPG. Ici, rien n’est blanc ou noir, tout est gris.
Il est à noter que l’intro du jeu (réalisée par le studio Gonzo) est magistrale, et que le thème interprété par le groupe Himekami est l’un des plus beaux jamais créés pour un J-RPG.
Verdict : 18/20Reprenant ce qui a fait le succès des premiers Suikoden (l’équipe est d’ailleurs la même), à savoir la quête des 108 étoiles qui sont autant de personnages (la saga est basée sur la légende chinoise « au bord de l’eau », en japonais… « Suikoden ») et les différents types de combats (tour par tour à six personnages, duels et combats d’armées), Suikoden III ne diffère de ses prédécesseurs que par ses graphismes en 3D. Malheureusement, ceux-ci ont tellement choqué les joueurs – alors qu’ils sont objectivement impressionnants – que cet épisode ne fut pas apprécié à sa juste valeur à l’époque. Même par moi, et je le regrette beaucoup.
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