Darkspore

Darkspore

  Gérald Mercey  

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  Joué

Darkspore (PC)

Développeur : Maxis

Éditeur : Electronic Arts

Dates de sortie :

  • USA : 26 avril 2011
  • Europe : 28 avril 2011

Fin 2008, Maxis, la société du père des Sims - Will Wright – développa un jeu totalement fou : Spore. Celui-ci permettait de créer de toutes pièces et de faire prospérer un organisme unicellulaire jusqu’à une évolution supérieure qui mène à la conquête de l’espace, en passant par une phase de civilisation et de combats entre royaumes. Et de ce Spore si ambitieux – même si l’on peut rusher le tout en dézinguant tout ce qui bouge – est né un spin-off un peu plus terre-à-terre, un hack & slash nommé Darkspore.

Dans Darkspore, vous pouvez incarner trois « créatures » issues de Spore, parmi une centaine de possibilités. Elles peuvent ensuite être customisées avec différents membres. Mieux : on peut les équiper, de manière effective ou simplement décorative afin de se les approprier totalement. Puis on les envoie à la castagne dans des niveaux menant à un boss final de grosse taille. Voilà, c’est tout. Pas de scénario, pas de raison d’avancer à part le plaisir de fracasser d’autres monstres en masse, ou les monstres d’autres joueurs. En masse. N-U-L.

Sauf que ce cette vacuité scénaristique n’est pas du tout le pire avec ce titre. En effet, la cerise moisie sur le gâteau rance est à chercher du côté d’Electronic Arts, qui a eu la bonne idée d’implémenter un système de DRM nécessitant un accès à ses serveurs pour que le jeu fonctionne. Problème : de gros bugs ont immédiatement fait surface, bloquant les joueurs et les empêchant d’apprécier le vide intersidéral qu’il proposait. EA, dans son immense bonté, n’a pas daigné arranger les choses, et a arrêté les serveurs du jeu en 2013. Deux ans après le lancement du titre.

Verdict : 04/20

Outre son inintérêt crasse, Darkspore brille par ses défauts techniques et les décisions calamiteuses d’EA. Ce titre, qui aurait pu être un réel atout s’il avait été correctement fignolé, ne fut que le symbole supplémentaire d’une opprobre méritée. Finalement, il restera comme un jeu vraiment unique. Deux ans de vie, ce n’est plus de l’obsolescence programmée : c’est du foutage de gueule.

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