Black/Matrix

12/04/2023 Gérald Mercey

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Black/Matrix (Saturn)

Développeur : Flight-Plan

Éditeur : NEC Interchannel

Date de sortie (Japon) : 26 août 1998

Trois choses qui empêchent un jeu de sortir du Japon : la peur de ne pas en vendre, les tabous sociaux et… la religion. Pas de bol, la peur de choquer les occidentaux avec une vision décalée de la religion catholique aura empêché Black/Matrix de s’exporter.

Black Matrix

Dans ce tactical-RPG, les Enfers ont gagné contre les forces du Paradis, la gentillesse est un crime et l’amour mérite la mort. Bon, comme point de départ c’est assez violent. Les démons sont devenus les Maîtres, et les anges sont les Esclaves (ce sont des statuts sociaux). Et dans ce chaos bien triste, vous incarnez un ange dont la maîtresse démone est tombée amoureuse. Roméo et Juliette au pays du sang frais… Bien évidemment, vous allez vous retrouver incarcéré, et c’est à partir de là que vous allez comprendre que votre destin est de devenir le rédempteur qui sauvera votre peuple du joug des démons. Bon, pour une fois qu’on n’est pas un ado qui doit sauver le monde en prenant exemple sur son père... De plus, Black/Matrix est d’une qualité graphique irréprochable, et vraiment très prenant. Ses défaut résident dans sa caméra fixe et son système de points de sang un peu complexe qui servent de MP, mais également de base pour modifier les armes.

Verdict : 17/20

Sorti en fin de vie de la Saturn, ce T-RPG de grand standing était censé n’être disponible que pour ceux qui l’avaient précommandé, hors des rayons des magasins. Fort du succès du titre, NEC décida de le rééditer publiquement avec une nouvelle jaquette (voir photos). Il sera ensuite recodé pour la Dreamcast (1999), puis pour la PlayStation (2000), avec à chaque fois quelques améliorations. Black/Matrix devint ensuite une saga qui, malheureusement, n’arriva jamais sur nos côtes…

Fun fact : au début, le joueur doit sélectionner une maîtresse parmi cinq démones. Mais il est possible de choisir une sixième option secrète, Master Zero, qui est un homme et permet ainsi une romance homosexuelle. Ah, on me souffle dans l’oreillette que ce n’est peut-être pas la religion qui a fait peur aux Américains, à l’époque…

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