Guardian War

07/04/2023 Gérald Mercey

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Joué

Guardian War (3DO)

Développeur : Microcabin

Éditeur : Matsushita Electric Corporation of America

Dates de sortie :

Japon : juin 1994
USA / Europe : novembre 1994

Il me semble vous avoir dit que la Game Gear était la face cachée du RPG, car quasiment pratiquement aucun de ses bons titres n’étaient arrivés jusqu’à nous. Eh bien la 3DO, c’est la face sombre et démoniaque du RPG. Celle que personne ne voudrait voir.

Guardian War

Le tactical-RPG Guardian War commence très mal quand vous l’avez entre les mains. En effet, sa jaquette est digne d’une œuvre issue du cerveau malade d’une personne qui a un jour pensé que la 3D de 1994 avait une valeur esthétique. Spoiler alert : non, c’est très moche.

Heureusement, quand on lance le jeu, tout est plus… Ah non, c’est encore plus laid. Guardian War est la quintessence de ce que vous ne voulez surtout pas voir : des personnages en 2D dessinés comme s’ils étaient en 3D, avec un style « claymation » (comme s’ils étaient faits d’argile) très en vogue à l’époque. Bon, comme ces personnages sont des golems, la boue… ça passe.

Et ce qui paraît impensable arrive alors : une fois que l’on fait abstraction de la laideur du titre, on se rend compte qu’il est aussi abscons à outrance… mais qu’il fait montre d’une profondeur assez ahurissante. Il est quasiment injouable car la vue, le terrain, les menus sont illisibles… mais il recèle des innovations folles, comme des attaques combinées si vos golems ont la même classe bizarre (par exemple le golem-poisson, le golem-samouraï ou le golem-oiseau…). Et une fois que l’on avance dans son absence d’histoire, on découvre quelques animations de sorts assez bien rendues pour 1994 (de nos jours, cela ressemble à de la bouillie de pixels).

Verdict : 12/20

Je ne peux pas aller plus haut, parce qu’objectivement Guardian War est loin d’être graphiquement supportable et que son scénario tient sur un timbre-poste plié en deux. Néanmoins, quand on replace ce T-RPG dans son contexte (la 3DO n’ayant pour ainsi dire quasiment aucun RPG à son actif et n’étant pas vraiment la plus compétitive du marché…), on lui trouve des atours qui semblaient à première vue impossibles à imaginer.

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